WIFI professionnel
Sévèrement touchée par l’aventure UMTS, l’Europe a cherché des solutions écono-
miques à la transmission de données sans fil. Elle a su trouver une voie honorable en
proposant des services sur la norme Wireless-Fidelity. Les usages ont été déclinés à la
maison, au bureau, dans la rue et dans les « zones blanches ».
Les constructeurs y ont décelé un relais de croissance et les opérateurs, géné-
ralement frileux, ont fini par leur emboîter le pas. En 2002 la technologie était
confidentielle, aujourd’hui la France compte des milliers de points d’accès. La presse,
friande de sujets leur rappelant la grande époque de la « bulle », ne tarit pas d’éloge
pour cette forme de cabine téléphonique d’accès haut débit. Certains ont même
imaginé une France couverte en WiFi.
Les technologies sans fil existent depuis des dizaines d’années, avec des débits
croissants et des bandes de fréquences de plus en plus rares. Les normes ont donc
évolué pour optimiser et simplifier les plages. Si le GSM a été capable de transporter de
la voix pour 75 % des habitants (moyenne européenne), les transmissions de données
génèrent moins de 10 % des revenus et doivent s’adosser à d’autres normes comme la
3G et le WiFi. À l’heure où la 4G pointe son nez, nous savons que le WiFi ne sera pas
une parenthèse de l’histoire de la haute technologie.
En dépit des rumeurs des plus acides qui ironisaient sur le débit et la sécurité des
réseaux sans fil le standard 802.11 a surpris par sa stabilité et sa simplicité. Le livre
d’Aurélien GÉRON cristallise, dans une démarche pédagogique, la différence entre
le WiFi et la perception que l’on peut en avoir. Peu d’ouvrages ont su décrire avec
autant de précision l’état réel de cette technologie. Il était nécessaire d’inscrire la
norme dans une photo plus grande qui la positionnait face aux autres normes sans fil
et qui légitimait sa prédominance. Cette tâche a été acquittée sans quitter du regard
les problématiques de sécurité.